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Erzurum
Erzurum est célèbre pour ses artefacts historiques qui sont restés intacts pendant des milliers d'années, ses beautés naturelles et sa cuisine légendaire. Cette ville de l'Anatolie orientale se distingue aussi par son hiver particulièrement rigoureux, sa culture, son histoire, sa nature et ses aventures, ses sports et son tourisme culinaire.
Ses conditions naturelles et son emplacement géographique ont fait d'Erzurum l'un des plus anciens établissements d'Anatolie.
Connue comme la porte d'entrée de l'Anatolie, l'invincible forteresse des Turcs ou le pays des Dadaş, Erzurum vous surprendra sans nul doute avec son riche patrimoine historique, notamment des époques seldjoukide et ottomane, ses sites archéologiques et ses magnifiques beautés naturelles.
Erzurum est située sur l'historique Route de la Soie et sur le trajet de l’Orient-Express ; ce dernier a été relancé à des fins touristiques.
Lac de Tortum
Le lac Tortum est situé sur la route reliant Erzurum à Artvin, à 35 km au nord de Tortum. Une zone rocheuse générée consécutivement à un glissement de terrain dans la région montagneuse de Kemerli a bouché le cours de la rivière Tortum et formé le lac du même nom. Le lac, situé dans une vallée étroite et escarpée sur le lit de la rivière Tortum, a une circonférence de 8 km. Le lac Tortum et la cascade de Tortum sont de fascinantes merveilles naturelles, renfermant d’insolites paysages.
La Cascade de Tortum
La cascade de Tortum est la plus haute et la plus spectaculaire de toute la Türkiye. Elle est alimentée par les eaux du lac Tortum qui débordent la zone rocheuse du glissement de terrain et se déversent dans la vallée du Tev. L’eau chute d’une hauteur de 48 m sur une largeur de 21 m. Une plate-forme d'observation permet aux visiteurs de profiter d’un panorama insolite sur la cascade
Station de ski de Palandöken
La station de ski de Palandöken est l'un des meilleurs centres de sports d'hiver de la Türkiye et probablement du monde, située à seulement 3 km du centre-ville d'Erzurum. Elle offre une longue saison de ski aussi bien de jour que de nuit.
Couvrant une superficie de 70 km x 25 km, la montagne de Palandöken fut aménagée pour accueillir le tourisme d'hiver en 1993. Le site comprend trois grandes stations de ski : Détroit d'Erzurum (Hınıs), Konaklı et plateau de Gez.
Les stations de ski de Palandöken et de Konaklı comptent 55 pistes de ski totalisant une longueur de 71 km. Sept km de ces pistes sont éclairés pour la pratique du ski nocturne. Avec une qualité de neige optimale et des installations modernes, Palandöken et Konaklı, attirant chaque année de plus en plus de touristes, proposent un large éventail d’activités comme le parapente, le patinage sur glace, le paintball, le hockey sur glace et l'escalade glaciaire.
La station de ski de Palandöken compte quatre pistes enregistrées pour les épreuves de slalom et de grand slalom par la Fédération internationale de ski (FIS). Située au sud d'Erzurum à une altitude de 3 176 mètres, elle a accueilli les 25èmes Universiades d’hiver en 2011, faisant de la ville l'une des nouvelles destinations touristiques d'hiver de la Türkiye et du monde entier.
Cheminées de fées de Narman
Également appelées le « pays des fées rouges », les cheminées de fées de Narman se distinguent par leur couleur et leurs formes géologiques singulières. Le vent et la pluie ont érodé la terre sablonneuse, formant cet émotif paysage de cheminées de fées rouges et de vallées étroites. Datant de 300 millions d'années, ces formations géologiques confèrent une atmosphère féerique au paysage de cette région de la Türkiye orientale.
Mosquée Erzurum Ulu
La mosquée Erzurum Ulu fut construite par l'émir saltukide, Nasreddin Aslan Mehmet, en 1179. Cette mosquée est aussi connue comme la « Mosquée Atabey », nommée ainsi en l’honneur de la dynastie des « beys » des Saltukides.
Mosquée Lalapaşa
Première mosquée ottomane construite à Erzurum, elle servira de modèle à d'autres édifices cultuels de marque de fabrique ottomane de la région. Le grand vizir Lala Mustafa Pacha, le conquérant de Chypre et le commandant en chef de Soliman le Magnifique, fit ériger cette mosquée en l’an 1 562 alors qu'il était le Beylerbeyi (le « bey des beys » ou gouverneur général) d'Erzurum. Conçue par le légendaire architecte Mimar Sinan, la mosquée fut accompagnée d'un palais et d'une école primaire, qui seront détruites au fil du temps.
Monastère d'Oshk Vank
Le monastère d'Oshk Vank est un splendide monastère du Xe siècle situé dans le village de Çamlıyamaç du district d'Uzundere appartenant à la province d’Erzurum, et l'une des principales destinations du tourisme religieux. Ce temple se distingue particulièrement pour ses décorations en pierre colorées et ses figures en relief. Selon l'inscription se trouvant sur l'aile sud du plan en croix latine, le monastère d'Oshk Vank fut bâti par Magistras Bagrat, le fils d'Adarnassé III, de l’an 963 jusqu’à 973, sous le règne de la dynastie Bagratides de Géorgie. Conçu par Grégoire d'Oshki, le monastère fut dédié à Sain-Jean-le-Baptiste, et son grand dôme fut réparé par les
empereurs byzantins Basile II et Constantin VII, de 1 022 à 1 028.
Madrasa des deux minarets
La madrasa des deux minarets est un monument architectural seldjoukide qui est devenu le symbole d'Erzurum. Il est largement admis que sa construction remonte à la fin du XIIIe siècle. Elle est aussi appelée « Madrasa de Hatuniye », en l’honneur de Hundi Khatun ou Padichah Khatun, la fille d'Alaeddin Keykubad de la dynastie des Ilkhanides, qui aurait probablement commandité sa construction.
Madrasa Yakutiye
La madrasa Yakutiye fut érigée par le Cheîkh Yâkoût Ghazan en l'honneur de Ghazan Khan et Bologhan Khatun pendant le règne du sultan Oldjaïtou, le gouverneur de la dynastie des Ilkhanides. Ce monument, considéré comme le plus grand de son genre en Anatolie et abritant une cour fermée, affiche un plan, une architecture et une ornementation
en parfaite harmonie.
Trois tombeaux
Les trois tombeaux sont considérés comme les plus beaux exemples de mausolées d’Anatolie. On pense que le plus grand des monuments funéraires appartient à l'émir saltukide et fut construit à la fin du XIIe siècle. On ignore l’origine des deux autres tombeaux, mais on croit qu'ils pourraient dater du XIVe siècle.
Caravansérail de Rüstem Pacha
Le caravansérail de Rüstem Pasha (Taşhan) fut édifié par Rüstem Pacha, le grand vizir de Soliman le Magnifique, en 1561. Le bâtiment est un excellent exemple d'architecture des caravansérails ottomane. Le caravansérail était doté d’une soupe populaire, d’une petite mosquée, d’aires de repos, de commerces et des poteaux d'attache où chameaux, ânes, bœufs et chevaux y étaient attachés.
Pont de Çobandede
Cet ouvrage se trouve sur l’ancienne Route de la Soie. Il fut construit en l’an 1298 par Chupan Noyan, l'émir de la tribu mongole des Soldus et le vizir du souverain ilkhanide Ghazan Khan (1295-1304). Sa structure et ses ornements sont caractéristiques du style architectural seldjoukide et ilkhanide. Dressé à l’embouchure de la rivière Karga Pazarı avec le fleuve Araxe, le pont mesure 128 mètres de long et 8,5 mètres de large. Il possède sept arcs brisés ouvragés en pierres noires, rouges et grises. Des renforts en bois de genévrier ont été posés sous les culées du pont pour accroître la protection de l’ouvrage. Des espaces ont été laissés entre les murs tampons pour alléger le poids du pont.
Bastions d'Erzurum
Les bastions d'Erzurum ont été les témoins de nombreux actes héroïques de la Türkiye. Les premiers bastions élevés à Erzurum remontent aux guerres ottomano-persanes du XVIIIe siècle. Cependant, les plus grands bastions furent construits pour protéger la ville des raids et incursions russes du début du XIXe siècle. La ville a ainsi été dotée de 23 de ces structures défensives bâties sur des emplacements stratégiques. Ces bastions construits sous forme d’un ou de plusieurs bâtiments, abritent des quartiers généraux, des abris, des terrains d'entraînement, des réfectoires, des lieux d'embuscade, etc. Bien que les bastions se différencient par leur taille et leur emplacement, ceux de Mecidiye et d’Aziziye sont les plus spectaculaires. Les traces de sang des martyrs sont encore visibles sur les murs des bastions qui avaient pour devise « Deveboynu ne doit pas être franchi » et permirent de repousser l’avancée des troupes russes.